Weekend ! Ouf ! Je croyais que la semaine n’allait pas finir et la journée avait plutôt mal commencé. Il faut dire que je n’avais pas assez dormi, je n’aurais pas dû accepter l’invitation de Jacques mais bon, c’était son anniversaire, il n’y a pas que le travail, il faut aussi profiter de la vie, de ses amis.

Ce matin, en arrivant à l’école je me disais « ils ont intérêt à marcher droit, je ne vais pas être très patiente. » J’étais en train d’écrire la date au tableau, pendant que les élèves rentraient en silence. Je me retourne et je vois Michaël taper sur Ilan. Là, je n’ai pas compris, Michael n’est pas un bagarreur, au contraire, il est même très gentil, sérieux. Oui, je crois que c’est lui que je préfère. Je me suis tout de suite dit c’est encore Ilan qui a commencé. Ça, j’en étais sure et certaine. Calmement, posément j’ai dit à Michaël d’aller s’assoir et là, j’ai vu Ilan se lever et attraper la capuche de Michaël. Finalement, c’est ce que j’attendais, immédiatement je lui ai donné deux heures de colle. Bien sûr il savait que j’avais vu Michaël, il a crié à l’injustice alors je l’ai menacé de lui donner deux heures de colle supplémentaires.

Là, ce soir, je me dis que j’ai bien eu raison de ne pas punir Michaël, en plus, cela n’aurait pas fait plaisir à son père. Il est super cet homme, il assure, seul avec ses deux enfants depuis que sa femme l’a quitté. Moi, je l’admire, je sais, il se serait tout de suite inquiété pour Michaël, il a toujours peur de ne pas réussir leur éducation, de ne pas faire tout ce qu’il faut. Ilan, ses parents ne se formalisent plus, d’ailleurs je ne les connais pas. Bref, Ilan, je ne l’aime pas, il m’énerve vraiment, ce n’est pas de ma faute, on ne peut pas aimer tout le monde quand même, on dirait qu’il est toujours furieux, toujours prêt à répondre, il a un air supérieur, il ne fait rien pour être aimé, je n’y peux rien. D’ailleurs personne n’a pris sa défense, alors j’ai bien eu raison.

Bon, la semaine est finie, détends-toi ! Je me fais un thé, je m’assois et ouvre le journal posé sur la table. Mais enfin, pourquoi je n’arrête pas de penser à ça !