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Il est là, la tête penchée

Le dos voûté

Les bras pendants

Assis sur son banc

 

 

Il ne comprend l'ire

Qui sur lui s'abat

Il voudrait leur dire

Mais, il n'ose pas

 

 

La pluie d'accusations hurlantes

lancées par ses sycophantes

Le déchirent comme un drap

Il tremble, joint les mains et les bras

 

 

Il a dû faire une grosse bêtise

Peut-être provoqué un accident

Il craint qu'on lui dise

La teneur de son châtiment

 

 

Bien sûr, il est tombé dans la boue

Bien sûr, il ne tenait plus debout

Bien sûr, ils trouvaient ça marrant

De le voir imbibé, ridicule et tremblant

 

 

Mais il ne demandait qu'un bras tendu

Pour sortir de ses rêves perdus

Ce bras ! il l'a reçu, en traître derrière l'échine

Comme quelqu'un qu'on assassine