Trop amis (de Jean Roulet)
lundi 1 septembre 2008. Lien permanent Poèmes
Quand on est trop amis
Dans la nuit proposée
On ose à peine oser
Dans la nuit proposée
On ose à peine oser
Souvent le geste ami
Ressemble à s’y méprendre
A un geste plus tendre
Je tends à mon amie
Une main défendue
Et c’est le fruit tendu
C’est comme un fruit permis
La main peut s’y méprendre
Mais le goût va surprendre
Nous n'y prenons pas garde
L'eau s'en vient à la bouche
Et nos doubles se couchent
Son ange est dévêtu
Et mon diable regarde
Elle n’y prend pas garde
Quand on est trop amis
Dans la nuit proposée
On ose à peine oser
On se cherche à demi
On s’en va tête-bêche
Mais les cœurs sont de mèche
Pour un fruit à demi
Que l’on a partagé
On néglige un verger