Ces moments-là il s’y prépare, il y repense, il sait qu’ils resteront à jamais gravés dans sa mémoire. Bibi et Florian ce sont ses frères, Avec eux on est dans le vrai, on se bat, on se déchire. Selon les règles qu’ils ont conçues chacun doit comparaître à son tour devant les deux autres pour présenter le produit de sa pauvre imagination et le grand plaisir de ceux-ci alors c’est de faire alliance contre leur collègue pour le convaincre de sa nullité. Ils ne s’en lassent pas : A et B contre C, A et C contre B, B et C contre A… et quand c’est fini ça recommence. Ils ont inventé le mouvement perpétuel du sado-masochisme !… Et ils ne laissent personne d’autre entrer dans le triangle magique de leur jeu pervers et délicieux, à part Hans, le traducteur batave, qui vient de temps en temps de sa Hollande, admis dans leur cénacle à condition qu’il se taise et se contente de faire « - Han !… han !… » en hochant la tête, convaincu qu’il est d’assister à un moment qui marquera l’histoire de la littérature. Et après tout qui sait ? Ils ne sont pas loin d’en être persuadés eux-mêmes. Après tout on en a bien vu d’autres !… Au fil des semaines, en effet, ils se sont pris à leur propre jeu, emportés par la force de leur imagination, dépossédés de leur moi intime par cet être collectif qu’ils ont créé, à qui ils ont donné un pseudonyme fait de la contraction de leur trois noms et qu’il faut maintenant servir à la hauteur de son génie, un génie qui n’est pas le leur mais le sien. C’est la raison pour laquelle chacun met tant d’acharnement à dénoncer chez les deux autres ses manques et ses faiblesses : ils pourraient nuire à leur sort commun. Car ils ont partie liée maintenant, ils sont embarqués dans la même galère ou plutôt ils ont placé leur argent sur un même compte - investissement à haut risque mais potentiellement rentable - et ils se sauveront ensemble ou pas du tout.

Mais combien il est difficile de comparaître devant ses deux collègues pour soumettre au crible de leur impitoyable critique le produit de sa pauvre imagination ! Comme si l’on ne savait pas soi-même ce que l’on vaut ! Et quand quelquefois par miracle on n’est pas trop mécontent de ce qu’on a fait, alors c’est là qu’ils sont le plus dur et vous tombent dessus à bras raccourcis comme s’il fallait rabattre son caquet au malheureux candidat.

Au début encore ça allait, quand il ne s’agissait que d’inventer des personnages. Sans aucune contrainte, on pouvait se laisser aller. Ceux de Florian portaient toujours des noms invraisemblables, ils étaient en général originaires d’Europe centrale, juifs ou dotés de pouvoirs surnaturels (ceux qui dans son esprit revenait au même), ceux de notre héros étaient puisés au fonds balzacien de la vieille bourgeoisie française, Bibi, lui, avait le chic pour trouver des personnages dans l’air du temps. On l’enviait, on l’admirait même si l’on avait toujours à cœur de se moquer de lui. C’est ainsi qu’au fil des semaines ils sont parvenus à réunir une bonne trentaine de protagonistes dont on est en droit de se demander comment ils vont bien pouvoir se rencontrer dans la même histoire puisque tel est leur destin et qu’il en a été décidé ainsi. Il y a un riche homme d’affaire d’envergure internationale qui porte un nom à consonance germanique, un jeune black new-yorkais homosexuel et drogué, une avocate égyptienne qui se bat dans son pays pour la cause des femmes, un adolescent italien surdoué, une jeune mariée vivant dans une petite ville de province (on reconnaît là l’imagination de notre héros ! ), un représentant en produits pharmaceutiques, une psychanalyste, quelques autres encore du même acabit. Chacun possède sa fiche numérotée, sur laquelle apparaît, outre son nom, son statut familial, professionnel, ses principaux traits de caractères, son aspect physique. Prêts à l’emploi ! Chacun a été le fruit d’âpres discussions entre nos trois acolytes, et ils n’ont pas été acceptés sans mal, leur géniteur défendant sa progéniture becs et ongles jusqu’à emporter l’adhésion d’au moins l’un des deux autres (puisque telle est la règle), beaucoup de ces personnages ayant été finalement rejetés, créatures mort-nées, retournés, à peine nés, dans les limbes d’où ils sont sortis et laissant derrière eux un sillage de regrets et de remords comme après une IVG… Mais c’est maintenant que les choses sérieuses vont pouvoir commencer. Le moment est arrivé où les rescapés vont faire leur entrée en scène !

 

La seconde étape du jeu en effet consiste à décrire, chacun son tour, une photo sur laquelle apparaissent certains des personnages préalablement tirés au sort. La photo est supposée correspondre à un moment de l’histoire que l’on inventera plus tard, exactement comme les photos tirées d’un film que l’on peut voir à l’entrée d’un cinéma. On est libre de composer sa photo avec un seul personnage, mais on peut aussi en tirer un deuxième, un troisième, voire un quatrième ou un cinquième et ainsi ad libitum, le principe étant de garantir toujours un parfait équilibre entre la liberté du créateur et les contraintes de la règle.

Aussitôt la difficulté qui apparaît, un peu comme lors de la première étape, est de ne pas outrepasser le cadre d’une simple photo pour faire ce qui serait déjà le récit d’une histoire, chose plus difficile qu’il n’y paraît. On ne peut imaginer la longueur et l’âpreté des discussions qu’engendre cette simple règle dont notre héros est le gardien le plus tatillon en tant que spécialiste de la théorie littéraire et Florian le plus difficile à contenir, obsédé qu’il est par le spectre de son impuissance et déjà certain, avant même d’avoir commencé, qu’il ne pourra s’en tirer qu’en trichant. Par exemple il place son personnage dans un lieu quelconque, qu’il néglige de décrire, pour aussitôt se lancer dans le récit des sentiments que ce personnage est censé éprouver. « - Son visage est empreint d’une grande mélancolie, dit-il, parce qu’il pleure sur son amour perdu (suit un long récit de cet amour perdu)… « - Mais comment veux-tu qu’on voie tout ça sur une photo ! » hurle notre héros. Et Florian désolé, comprend qu’il ne pourra pas s’en tirer à si bon compte. Il repart dans la cuisine pour poursuivre sa réflexion (car c’est ainsi que ça se passe : le malheureux impétrant est obligé d’aller s’isoler dans la cuisine pour réfléchir tandis que les deux autres prennent un malin plaisir à continuer leur conversation). Mais Florian revient. Il déclare que finalement il a décidé de tirer un second personnage. C’est son droit. Il puise donc dans la casquette de Bibi (c’est elle qui figure la bouche d’ombre du destin) un petit papier marqué d’un numéro qui renvoie à l’une des fiches rédigées lors de la première étape. Mais quel rapport peut avoir ce second personnage avec le premier ? Le problème n’a fait que se compliquer. Alors, dans l’espoir que cela lui apportera une solution, il décide d’en tirer un troisième, puis un quatrième Évidemment le mal ne fait qu’empirer. Un cinquième !… c’est la tragique fuite en avant. Il épuise la presque totalité du lot avant de repartir, totalement désespéré. Quand il revient, cependant, il a eu une idée : Tous ses personnages sont assis les uns derrière les autres dans la carlingue d’un avion. Derrière eux on aperçoit des terroristes en train d’arraisonner l’appareil. L’un des personnages a même un pistolet braqué sur sa tempe, un autre est en train de hurler de terreur. La photo ressemble à une ces couvertures de Radar qui les faisaient rêver quand ils étaient petits. La photo est acceptée d’enthousiasme. Florian est soulagé. Ça ne va pas simplifier les choses plus tard, quand il faudra inventer les tenants et les aboutissements de l’histoire, mais enfin pour l’instant l’essentiel est qu’il s’en soit tiré.

Et c’est ainsi chaque fois. Il y a toujours un choix terrible à faire entre la banalité d’une photo qui ne soulèvera l’enthousiasme de personne mais sera plus facile ensuite à traiter (deux personnages attablés à une terrasse de café par exemple) et un parti pris d’originalité, plus excitant sur le moment mais qui grève dangereusement l’avenir. Notre héros opte pour la prudence, ce qui lui vaut les quolibets de ses deux complices. Florian, lui, est partisan de brûler ses cartouches. D’autant qu’il a aussi trouvé un autre moyen de s’en sortir, c’est le recours à la pornographie. Les scènes pornographiques font de l’effet à moindre frais. Peu importe alors les personnages qu’il a tirés de la casquette, il lui suffit de les mettre dans des postures aguichantes qu’il se complaît à décrire en donnant libre cours à ses fantasmes et il pense qu’ainsi le tour est joué. La première fois les deux autres l’ont laissé faire en se disant qu’il fallait permettre à l’imaginaire de chacun de s’exprimer. Mais la seconde ça n’allait plus du tout. Il n’allait tout de même pas leur refaire le coup chaque fois ! Sa photo a été refusée, ce qui leur a valu de véhémentes protestations : c’était un complot, on voulait l’humilier, on le persécutait il préférait arrêter tout de suite !… Chacun, quand c’est son tour, connaît les mêmes abattements, les mêmes indignations, les mêmes sursauts de révolte et finalement la même résignation devant l’inflexibilité de la loi puisque, pour que son idée soit acceptée, il doit en avoir convaincu au moins l’un des deux autres au terme de débats enflammés qui tournent souvent, le vin aidant, à la querelle d’ivrogne. On se lance des injures à la tête, on se traite de noms d’oiseaux…

Qui pourrait les prendre au sérieux à part Hans ? Ce qui frappe notre héros c’est l’affligeante puérilité de tout ceci, l’irresponsabilité de ses deux complices qui s’intéressent visiblement davantage à ces querelles minables, à ces petits jeux d’humiliation auxquels ils se livrent avec jubilation qu’au but à atteindre qui est le roman à écrire. Ce qui le frappe aussi c’est l’extraordinaire difficulté qu’il a parfois à leur faire comprendre les choses les plus simples (par exemple cette différence entre une photo et une histoire ou l’intérêt qu’il y a à ne pas grever la suite au profit d’un intérêt immédiat). On dirait dans ces moments-là qu’ils ne l’entendent pas, qu’ils sont sourds ou idiots. Parfois il a honte d’être avec eux alors qu’il devrait être dans des colloques en train de débattre avec ses collègues de choses plus sérieuses. Et pourtant c’est ici, avec eux, il le sent bien, qu’il est dans le vrai. Il en est convaincu. Étrange paradoxe ! Au fond ne revendique-t-il pas lui aussi, comme à l’Île du Possible, le droit à l’imbécillité ?

La distance qui le sépare de ses collègues d’ailleurs s’est encore accentuée avec le temps. Que penserait-il de lui s’ils le voyaient ! Bien sûr quand il parle à Cambremerre de ce jeu qu’ils viennent d’inventer il le fait rêver. Celui-ci lui a même confié qu’autrefois lui aussi avait tenté d’écrire, mais en attendant il vient d’être nommé professeur à la Sorbonne et se rengorge de son succès ! Il retrouve ses collègues à la buvette et se vante de les tutoyer. Notre héros l’écoute avec pitié. L’idéal, pense-t-il, ce serait que leur œuvre soit publiée. Alors il se sentirait pleinement légitimé. Mais quelle chance y a-t-il qu’elle le soit ? Il n’y a que ses deux acolytes pour y croire, pour s’entretenir dans cette illusion. Ils sont persuadés qu’à trois ils ont du génie !… Lui pense que si génie il y a, c’est seulement dans les règles qu’il a imaginées. Parce que c’est lui, lui tout seul, qui les a imaginées ces règles, même si les deux autres maintenant veulent s’en attribuer la paternité, Bibi surtout qui est intimement persuadé que quand ils sont venu le voir, désespérés par l’échec de leur première tentative, il les a en quelque sorte sauvés en leur proposant ce jeu. Notre héros en est scandalisé. Mais que peut-il faire ? Bibi est certainement sincère quand il dit ça, à quoi servirait-il de le démentir ?

Ses relations avec Bibi, d’ailleurs, restent toujours empreintes d’un certain malaise malgré le temps qui passe. Ils ne parviennent pas à être parfaitement naturels l’un en face de l’autre, souvenir des suspicions anciennes. Bibi ne peut s’empêcher sans doute de continuer à être impressionné par ses diplômes et lui par l’aura de l’écrivain publié. Florian en profite pour jouer de l’un contre l’autre en tirant des deux côtés son épingle du jeu. Notre héros apparaît en effet de plus en plus comme l’enjeu d’une rivalité entre les deux autres. Bibi souffre sans le dire de constater que son ami d’enfance a maintenant des relations plus intimes avec lui. Il s’en méfiait par rapport à Annie sans voir que le danger venait de l’autre côté. Quant à notre héros il souffre de constater que Bibi et Florian ont une intimité dans laquelle il ne pourra jamais pénétrer car les amitiés de jeunesse sont irremplaçables. Florian parle avec Bibi de choses dont il ne parle jamais avec lui, il connaît sa famille. L’un de ses frères est un ami du fils de Marguerite Duras qui les a invités à dîner l’autre jour. Et depuis ils ne cessent d’évoquer ce dîner devant lui (la façon dont elle leur a servi un poulet, son avarice, son mauvais caractère). Lui, il en est réduit à lire ses livres.

 

 

C’est égal, malgré toutes ces souffrances, ces frustrations, ces humiliations, ces jalousies, ces déconvenues, il attend le lundi avec une folle impatience, il compte les jours, il s’y prépare. Quand c’est à eux de venir chez lui, il part dès le matin faire les courses, veille à ne rien oublier pour que tout ce soit prêt quand ils arriveront. Il met la table, dispose les lumières. Cela fait déjà partie du plaisir. Et quand la sonnette retentit c’est comme les trois coups avant le lever du rideau. Tantôt c’est Bibi qui arrive le premier et comme toujours il éprouve alors ce vague sentiment de gène qu’il ressent chaque fois qu’il se retrouve en tête à tête avec lui. Ils parlent de choses et d’autres, échangent des propos insignifiants et il a toujours cette même impression de passer un examen auquel il n’est pas du tout sûr d’être reçu. Heureusement Florian n’est jamais long à arriver. Quand c’est lui qui est là le premier, ils peuvent alors en profiter pendant un court moment.

Heureusement une fois sur deux ce sont eux qui vont chez Bibi. Alors ils disposeront de tout le temps qu’il faut pour aller jusqu’à Rambouillet. Notre héros va chercher Florian dans sa voiture. Quand il arrive il sonne à la porte et bien que l’autre nécessairement s’attende à sa venue il doit poireauter sur le palier avant que quelqu’un se manifeste. Au bout d’un moment ce sont des bruits affolés à l’intérieur, la voix de Michèle qui demande qui c’est, Florian hurle à la cantonade qu’elle veuille bien aller ouvrir parce qu’il est à la cuisine en train de préparer le repas du petit mais elle répond qu’il n’a qu’à se débrouiller. On lui ouvre enfin. Visage effaré de Michèle, visage effrayé du petit. « - Ah oui, c’est vrai, c’est lundi ! » Florian court à droite et à gauche, il n’a pas tout à fait fini la préparation du repas, il ne retrouve plus ses clés. Michèle refuse de lui dire où elles sont. « - Je t’en prie, ma chérie, sois gentille !… » (il prononce « ma chérie » comme s’il voulait la mordre). Toute cette gesticulation vise à montrer que ce n’est pas un acte simple que de laisser ainsi toute sa petite famille pour aller passer la soirée dehors. Et chaque semaine c’est la même comédie ! Michèle a complètement oublié qu’on était lundi et lui se sent coupable, il l’embrasse, il tente de se faire pardonner. De combien de vaisselles et de corvées ménagères a-t-il dû payer le droit de s’en aller ainsi ! Enfin il franchit le seuil, laissant derrière lui sa femme éplorée, son enfant pleurant dans ses bras. Elle lui fait mille recommandations d’être prudent, de ne pas trop boire, de ne pas rentrer trop tard. Enfin la porte refermée ils se retrouvent seuls. Changement de décor. Ils allument une cigarette. « - Alors, quoi de neuf ? – J’ai vu Marie l’autre jour. Elle m’a dit qu’elle allait revenir… » Moments délicieux ! On dirait que d’un seul coup tout le reste a disparu. Ils parlent ensuite de la façon dont la séance précédente s’est passée, on se moque de Bibi, on parle d’Annie, de Sylvie, de ces éternelles histoires dont on ne se lasse jamais. C’est dans ces instants-là qu’il s’approche au plus près de ce qui s’appelle le bonheur.

Quand ils arrivent il fait déjà nuit. Ils se garent au fond du parc et pour exprimer leur satisfaction pissent dans les buissons. Bibi, qui les a entendu arriver, les rejoint et pisse avec eux. C’est sa façon de leur souhaiter la bienvenue. On se congratule, on échange des nouvelles. Au dessus d’eux, la nuit étoilée. Dans la maison Annie les attend. On dîne en bavardant puis elle se retire. La séance peut commencer.

« - Alors c’est à qui de tirer aujourd’hui ?… »

 

Le système de tirage au sort auquel on procède pour désigner les personnages donne à ces derniers une apparence de vie extraordinaire comme s’ils accédaient déjà à une existence autonome, comme s’ils avaient déjà échappé à leur créateur. Certains veulent absolument s’imposer et réapparaissent presque à chaque tirage, on a l’impression qu’on ne pourra jamais s’en débarrasser, d’autres plus modestes se condamnent finalement par la rareté de leurs apparitions à n’avoir qu’un rôle secondaire alors que c’était sur eux qu’on comptait le plus. Tant pis, ils n’avaient qu’à se montrer plus malins. Des couples aussi se forment que l’on n’attendait pas. Est-ce seulement le hasard ou bien tout ceci procède-t-il de forces inconnues qu’ils ont déclenchées et qu’ils ne peuvent contrôler. Ils ont mis en branle des mystères qui les dépassent et dans cette maison nichée au cœur de la nuit aux confins de la forêt de Rambouillet, il ne sont pas loin de se prendre pour le docteur Frankenstein en personne !…

 

Au retour Florian et notre héros filent le long de l’autoroute de l’Ouest, l’esprit encore échauffé par tout ce qu’ils viennent de vivre. Florian, au plus haut degré de l’excitation, rit, éructe, s’indigne, s’enthousiasme. Notre héros tente de garder l’esprit lucide. Il faut qu’il conduise et avec tout ce qu’il a bu ce n’est pas le moment de se faire arrêter par les gendarmes… Mais à cette heure-ci l’autoroute est déserte et personne ne les arrête. Et puis vient le moment de déposer Florian devant chez lui (Michèle doit l’attendre, elle prétend qu’elle ne peut pas dormir tant qu’il n’est pas là) et de nouveau le voici seul. Il a encore toute la ville à traverser. Bientôt il retrouve son quartier, son décor familier…

Il n’y a plus qu’à attendre la prochaine séance.