Le temps passe vite. Le temps s’en va et je n’ai plus le temps, alors je cours après le temps et combien de fois, en soupirant je rêve « Ah ! Si j’avais le temps ! » C’est alors que j’entends la remarque de ma maîtresse d’école qui me disait sur un ton de reproche « À quoi tu rêves ? Tu perds ton temps. »

 

Alors je me sens un peu coupable et je regrette le temps perdu.

 

Ne pas avoir le temps, être débordé, c’est se dire très occupé, par des choses importantes bien sûr. Le temps c’est de l’argent. Avec le temps les intérêts rapportent. Certains sportifs passent même leur temps à améliorer leur temps, de quelques centièmes de seconde. Parfois pour gagner du temps je fais deux choses à la fois.

 

Le paradoxe du temps : le manque de temps fait du trop plein qui déborde et avoir du temps donne le sentiment de vide. L’ennui est associé à un manque d’occupation, mais pas toujours. Je me souviens de Sophie qui me disait « je m’ennuie » lui demandant si elle s’était fait à manger, elle répond de manière très affirmative « oh ! Non, je n’ai pas le temps. »

 

Mais le temps passé n’est pas vraiment disparu. François Villon chante « les dames du temps jadis » et se demande « mais où sont les neiges d’antan ? » Ah ! Oui, c’était le bon temps. Pourquoi faut-il que le « bon temps » soit toujours passé.

 

Le temps est-il une valse à trois temps avec la nostalgie d’un passé, le rêve d’un futur meilleur et un présent qui traine en longueur ?

 

Oui, aujourd’hui, je rêve d’un futur où j’aurais le temps, je me trouverais bien un passe-temps quand même.