Le geste est de plus en plus assuré…La pose de plus en plus virile.

Faut il être masochiste, à tout le moins faible d’esprit, pour commencer une nouvelle par une phrase improbable, une règle arbitraire imposée par quelque pédagogue détraqué(e)) et surtout s’adressser à cet être virtuel que j’entrevois au-delà du miroir.

Il est étrange cet être, il est gaucher, il a le cœur à droite politiquement…peut être ?

Le  sang tombe toujours des oreillettes dans les ventricules…C’est un personnage réel, un caractère au sens de La Bruyère.

Je suis venu te dire…bon ça va !ça m’obsède cette phrase  .

Au fait, je pense que le moi là bas à qui je parle, doit écrire de droite à gauche, comme dans les écritures sémitiques…et puis s’il regarde l’horloge : elle tourne à l’envers ; comme l’ombre des cadrans solaires de l’hémisphère sud. Pourtant l’horizon où se perd mon regard ne va guère au-delà de l’équateur (et encore !)

Je sens qu’il devient fou cet autre moi, ce moi autrement, à qui j’ai confié mon image…enfin plus précisément à qui mon image s’est confiée tout seule !!

Cet ami étrange serait ce le songe de mon histoire ? Mais hélas je n’ai pas encore d’historiographe. Toutefois mon penchant naturel à habiter mon âme : et ça y est (je les ai tous casés ces mots absurdes) car il y avait en outre une dizaine de mots imposés à utiliser, ce qui me conduit à m’écrire à moi-même pour me dire que je m’en vais. Mais je pars d’où ? Pour aller où ? L’étau se resserre. Ce ne peut être qu’à moi qu’il appartient d’entreprendre cette impossible quête. Un espoir : mon ectoplasme, je le sens devrait pouvoir m’aider à décrypter ce qu’il m’écrit à l’envers.

.Atelier 1 - 22-09-2011   Exercice à contraintes (à partir de "Je suis venu(e) te dire que je m'en vais" et en intégrant plusieurs des dix mots 2011-2012 de la semaine de la langue française : Ame – Autrement – Caractère – Chez – Confier – Histoire– Naturel – Penchant – Songe – Transports)