Écrire pour ne pas mourir,

Les mots sont venus tout seuls spontanément.

Ils nous raccrochent aux étoiles au vent à la vie.

C’est si étrange une vie

Doux mélange de couleurs dont les extrêmes sont le noir et le blanc

Glissement imperceptible du visible à l’invisible

Il faut qu’existent des raisons de se maintenir en surface des flots

Des sourires, des regards, des efforts partagés

La vie ne peut être le fait de solitude

Il faut des présences réelles ou imaginaires

Qui apportent dans nos jours joie et soleil

On hésite on rature

Puis un jour, déferlent les mots

Mots entendus, mots susurrés, 

Mots dégustés lentement comme fruits confits

Mots que l’on recrache instantanément 

Tant leur amertume emporte la bouche

Mots que l’on murmure à une oreille amie

Ceux que l’on vous glisse dans l’oreille

Ces ribambelles que l’on hurle 

Quand cœur et corps ne peuvent les absorber

Tant leur feu vous dévore

On ne dit jamais j’ai mal à mes mots et pourtant…

C’est toujours un moment étrange

Que celui où l’on cesse une activité

Des rencontres, un amour, un instant de bonheur partagé

Il faut reprendre ses marques se repositionner

Chacun a son univers bordé comme un jardin par ses haies

On en sort on fait des escapades

Mais il est là derrière nous solide et reconnu

Le mot c’est oser sortir oublier les barrières

Dans l’écriture on tergiverse pas

Il faut accepter de se lancer

Vous me direz que l’on a des marges de manœuvre

Que l’on peut effacer, raturer, réécrire…

Tant que la ligne n’a pas été lue, c’est une affaire de moi à moi.

Mais un beau jour il faut se décider

Avec atelier, on imagine travail, sueur, compagnonnage

On imagine un lieu clos où l’on usine des pièces

Ici rien de tout cela on rêve et crée dans des murs renaissances

On échange sur notre démarche et nos difficultés

Tout est réuni pour nous pousser à avancer

Mais quelle que soit l’assistance qu’on nous apporte 

Et pour laquelle je ne peux que vous dire merci

En particulier à Viviane qui nous guide et nous assiste

C’est à chacun qu’il revient de manier le calame.