Il me semble entendre le vent,

Mais peut-être n’est-ce que le temps.

Qui glisse de jours en nuits.

Se faufilant de nuits en lumière.

Ou encore est-ce les saisons,

Égrenant les jours,

Peignant les paysages.

J’aperçois chaque jour un visage,

Là-bas au fond du miroir.

Peut-être quelque part est-ce moi,

Ou quelqu’un qui lui ressemble.

Les heures ont caressé la peau,

Lui enlevant toutes traces d’enfance,

Y sculptant chaque instant qui passe.

Il me semble entendre le vent.

Mais il semble bien,

Que ce soit la vie.

Elle est là, elle s’étale.

Elle érode le paysage,

Pousse les souvenirs,

En enlevant les aspects tranchants.

Renvoyant aux oubliettes de la mémoire,

Les phrases qui griffent le cœur.

Le temps glisse des doigts,

Comme le sable court sur la dune.

Cependant il reste dans le temps,

Des enfants des petits enfants,

Qui poursuivront notre histoire.

Il me semble entendre le vent,

Lui poursuivra son voyage.

Caressant les jardins,

Séchant les perles de rosée

D’où s’exhaleront des parfums

Aux premiers rayons du soleil.

 

Les heures n’ont parait-il,

Pas toujours même valeur.

Tout ce que je sais,

C’est qu’elles passent si vite...