C’est bref une année, il est plus prudent de ne pas s’arrêter à mesurer le temps, cela nous gâcherait la vie.

L’écriture nous offre cette opportunité de mise à distance entre nous et le réel qui n’est pas toujours celui que nous espérions. C’est aussi notre vocation de lui offrir de la consistance.

Il est tellement facile de contourner ce qui nous gêne plutôt que d’y faire face, c’est pourquoi depuis des siècles le monde bégaye même si derrière nos consciences protestent.

Nous ne pouvons rester passifs, ce n’est pas la problématique d’une génération mais celle de toutes les générations. La vie c’est ce que nous sommes susceptibles d’apporter à la démarche collective au cours de ces années où nous participons au voyage un peu fou qu’est la vie.

Les êtres humains ont été capables depuis leur apparition sur cette terre de relever des défis inouïs. Ces résultats ont été obtenus par l’accumulation de milliards de petites avancées réalisées par les uns ou les autres sur les cinq continents.

Cela va de la capacité à briser et polir un silex au fait de tenter de nourrir tous les habitants de cette planète, au voyage dans la lune, en intégrant la médecine, l’éducation, les technologies, l’art. Sans omettre l’art de la guerre dans lequel l’homme est excellent et sait se montrer très inventif.

Nous sommes des citoyens de base, mais doués de raison, ayant donc la capacité de nous exprimer, d’écrire, de formuler sous toutes les formes notre vision du monde pour être en paix avec nos rêves.

Ce qui est étonnant c’est que loin de se tarir le fleuve des mots semble intarissable et nous pousse en avant. L’abrasion qu’il provoque dans notre pensée permet l’émergence d’idées de mots que nous n’aurions pas imaginé aborder et utiliser spontanément.

On termine une année avec devant soi plus de questions que nous nous en posions au départ, les idées en se renouvelant ont ouvert des champs nouveaux de réflexions et de prospection. Il faut savoir lâcher prise et laisser sa main glisser sur le clavier et son cerveau suivre ses humeurs vagabondes.

Le temps bouleverse nos habitudes et nos vies, et comme nous l’abordions dans notre dernier exercice, le bonheur il est là où nous décidons de nous en saisir.

Nous avons tout à gagner à être amoureux, du monde des idées, du ciel et des étoiles des mots et des rêves. Mais également, des personnes croisées en chemin, des fleurs qui oscillent au vent et du soleil qui scintille sur l’eau des étangs aux reflets d’opales.

 Pour survivre dans un monde en mouvement donnons-nous les moyens de vivre. 

Bon été à tous !