C’est comme au bac, distribution de feuilles et hop il faut écrire.

 L’objet qui n’est pas celui du désir, mais de commande, « En revenir à l’objet lui-même, c’est quoi ça « l’objet lui-même… » ? Quelques lignes, je n’en lis que deux, je n’ai pas le temps.

Ça coule bien, les phrases se succèdent, le sujet branche. Juste les transposer sur l’ordi en rentrant, et ce sera les vacances.

C’est l’histoire d’un type qui se tape l’orteil sur un galet, pas hilarant mais drôle.

Un bon gros galet noir, qui regarde avec son œil torve tout en haut de sa rotondité, qui a deux lignes blanches tracées sur son dos granuleux.

Je me demande ce que fabriquent mes petites camarades, c’est pas pour critiquer, mais elles sont lentes.

Pour moi, on est dans le gag, on s’éclate le pouce en le percutant au coin de la porte et on décline. On le glisse l’hiver au fond de son lit pour se réchauffer et il vous brûle la peau tendre là au creux du pied. Lui le galet !

Arrive le temps de mise en commun, c’est le dernier jour que diable, j’opterais bien pour l’apéro tout de suite.

« L’important c’est de revenir à l’objet qui marque mon année d’écriture ! » ah ! que diable, pas question de changer de sujet en cours de route, ce serait trop facile.

Oh ! le galet qui vous éclate le pied, la douleur qui vous remonte jusque dans la rotule. Sur ma feuille les mots se délitent comme lorsqu’on écrit sur le sable et que la marée efface votre phrase.

Si une consigne est donnée, elle doit être inscrite quelque part, ou alors c’est de l’arnaque.

Cinq lignes vous avez dit cinq lignes, bizarre je n’en ai vu que deux, peut être deux et demi, allez disons trois, tope là !

Vous maintenez cinq, maintenant si on nous cache la « vérité vraie », c’est du complotisme.

Si on m’avait indiqué qu’on disposait d’une consigne j’y aurais laissé mon galet, toujours ça de moins à porter, mais on ne nous dit rien.

« Si, il faut penser à lire la consigne », voilà qu’on remet ça, c’est une obsession !

Non c’est la consigne !

Bang, j’ai vu arriver une boule noire j’ai voulu faire une tête, coupe d’Europe oblige, ce n’était pas un ballon mais mon bon gros galet noir avec … sur la partie bombée…

Avec tout ça : les cinq cents qui sont mille en arrivant au port, la consigne avec des mots qui en laissent cois certains, devoir respecter le t’aime, l’ortau-graphe, la punk–tu-aison, la date ça s’oublie, oui ça arrive. Sans parler d’écrire avec un pinceau, c’est un métier la calligraphie, que dire de celle qui préfère partir visiter la gare de Limoges pour voire où se niche la consigne, c’est vous dire. J’ai cru comprendre qu’il y en a même qui se sont éclatées avec la consigne, c’est possible, je les ai vu et entendu. Il y a ceux, je ne citerai pas de nom, qui ayant sauté le cours préparatoire n’ont pas lu …

C’est terrible de partir pour un séjour de vacances dans un casier de consigne.

Merci à tous pour ces chaleureux instants partagés, et toutes mes profondes excuses à Viviane notre maîtresse de cérémonie pour l’irrespect dont j’ai fait montre pour ses consignes.

Que le soleil soit avec vous !