Thème du jour : Un personnage se trouve un jour devant un cas de conscience qu’il déploie à la première personne

 

Séance du jour : Dans un récit à la première personne, un personnage se pose un cas de conscience. La scène se déroule durant une seule journée, voire quelques heures (ce qui n’empêche pas les retours en arrière ou projections dans le futur si nécessaire). Le narrateur fait apparaitre les implications morales des décisions prises dans une narration à la première personne.

Le cas de conscience. Les choix moraux sont fréquents, ils ont nourri les tragédies classiques car ils apparaissent d’autant plus difficiles que la morale officielle est stricte et/ou que la période est troublée : raison d’État contre raison du cœur chez Racine. La série sur la seconde guerre mondiale, Un village français, en donne un exemple dans la dernière saison actuellement sur FR3 : les résistants prennent le pouvoir à la Libération et emprisonnent les « collabos » qui ont suivi l’État de Pétain pendant la guerre ; malgré les revendications revanchardes de leurs troupes, deux d’entre eux, l’ancien instituteur devenu maire et le jeune chef de réseau, leur promettent qu’ils seront bien traités ; mais un ordre vient de plus haut… De fréquentes situations nous plongent dans des cas de conscience : intervenir quand quelqu’un se fait agresser physiquement ou verbalement, protéger quelqu’un dans une situation compliquée…

 

Écriture :

-       Pour intensifier la gravité du choix, le temps sera resserré, au maximum une journée, un temps plus court si possible.

-       La nouvelle est un récit fictif qui fait intervenir un personnage principal, celui qui doit faire le choix, et des personnages secondaires, plus ou moins présentés.

-       Le narrateur écrit en je pour se plonger dans la conscience du personnage, mais en choisissant un degré d’identification ; il conservera toujours une distance, la distance de celui qui écrit et par là prend le temps de la réflexion, de l’interprétation. Attention, les procédés choisis doivent être cohérents avec le cas de conscience, difficile de faire preuve d’ironie ou d’indifférence, mais il est aussi dangereux de tomber dans une dramatisation à outrance.

-       Premier temps d’écriture en séance pour trouver le sujet, proposer son début aux autres.

-       Ensuite, chacun continuera sa nouvelle seul-e, et l’enverra si possible avant le 4 janvier.

-       Longueur de la nouvelle approximative : environ 800-1000 mots ou 5000 à 6000 signes espaces compris (+/- 2 pages taille de police 12 interligne 1,5)


Prochaines dates : 6 janvier – 2 mars – 6 avril – 11 mai – 8 juin

 

Le blog sur lequel sont publiés les textes : L’écritoire du Château d’Avanton http://www.chateaudavanton.com/blog/

L’adresse où envoyer les textes : vivianeyoux@gmail.com