Yvette : J'aurais dû lui dire qu'il n'avait qu'à …
Rolande : Tu sais comment ils sont, ils se croivent tout permis !
Yvette : Et c'est pas la première fois, mais je ne l'avais jamais pris sur le vif...
Rolande : Moi, l'autre jour, il y en a un qui...
Yvette : La vache ! Et qu'est-ce que t'as fait ?
Rolande : Qu'est-ce que tu voulais que je fasse ? Le taf, ça court pas les rues, en ce moment !
Yvette : Moi, je lui aurais quand même dit d'aller se faire...
Rolande : Elle est bien bonne, celle-là ! T'as même pas été capable de …
Yvette : Peut-être, mais je me suis bien vengée quand même. Je lui ai envoyé qui tu sais !
Rolande : Celui-là ! Il est pas même foutu de...
Yvette : Mais qu'est-ce que tu vas pas chercher ! J'aurais bien voulu t'y voir !
Rolande : N'empêche, tu t'es bien dégonflée !
Yvette : Oh toi, quand on voit comment tu t'y es prise avec Machin.
Rolande : Là, tu n'as rien compris ! Avec Machin, c'était stratégique.
Yvette : Et tu peux me dire en quoi ton sourire niais était stratégique ?
Rolande : Tu as peut-être pensé que je ne savais pas quoi répondre, mais non !
Yvette : Et c'était quoi, alors ?
Rolande : Je vais pas te raconter tous mes petits secrets.
Yvette : C'est comme l'autre jour, dans l'escalier...
Rolande : Ah, ben ça, l'esprit de l'escalier, pour l'avoir, tu l'as bien !
L’Esprit de l’escalier (ou esprit d’escalier) est une expression française signifiant que l’on pense souvent à ce que l’on aurait pu et dû dire de plus juste, après avoir quitté ses interlocuteurs. Diderot, dans son Paradoxe sur le comédien, écrit : « l’inspiration nous vient en descendant l’escalier de la tribune »1.