Soit dit en passant il passe vite le bougre.

Il en est qui pensent que l’on peut se l’approprier : « Vous devriez prendre votre temps » ! Comme l’on prendrait une journée de RTT.

D’autres vous en redemandent : « Laissez-moi le temps » !

D’autres l’espèrent : « Je n’ai pas une seconde à moi »…

Que nous le prenions, le donnions, l’espérions, à peine nous sommes nous retournés qu’il a déjà filé.

Le futur n’est qu’un passé qui s’ignore, quant au présent, inutile d’en parler, il est déjà trop tard. A ce jeu, nous risquerions de perdre une part de notre futur, ayant ainsi, un futur trou à venir dans notre passé.

Tout cela pour dire que nous venons de terminer une nouvelle année d’atelier d’écriture. (Ce qui n’interdit pas de continuer ou de commencer à écrire)

 

Nous avions retenu l’idée d’écrire un texte que nous prolongerions sur toute l’année en y ajoutant chaque mois des épisodes supplémentaires. Cela demandait du temps, et nous ne sommes pas tous égaux face à lui.

Si nous étions égaux en quelque chose, il n’eut pas été nécessaire d’inventer des droits particuliers, femmes, enfants, handicapés, minorités… et le principe d’égalité entre tous aurait eu un sens.

Il aurait suffit de dire et d’appliquer les droits des êtres humains (Droits et humains au pluriel) et basta.

 

Donc, n’étant pas tous égaux, tout le monde n’a pu tenir ce challenge.

Un peu trop de tout et cela déborde ne laissant pas place à la nécessaire concentration, élaboration, frappe, relecture, et temps de satisfaction. Peut-être…

 

C’était en plus, une expérience originale à laquelle nous n’étions pas rompus, et à laquelle nous nous sommes attaqués.

Trouver une idée, construire une trame, créer ses personnages, les faire vivre, monter une, voire des intrigues, nous savions peu ou prou. Les faire évoluer dans la durée, nous n’y étions pas habitués, garder le fil et la cohérence, faire que les personnages se distinguent sans difficulté, qu’il y ait une fin...Je crois que vous voyez !

(Il parait même que certain dont nous tairons ici l’identité, ont eut des idées sataniques, comme de trucider leur personnage, leur refusant toute destinée) Il a fallu toute la persuasion du groupe pour faire valoir le point de vue des droits de l’homme. (Ici les droits de la femme)

 

Le travail, la formation, les enfants et petits enfants et soucis en tous genre, en définitive cela vous ronge tout votre temps.

Si l’auteur n’y prend pas garde, sa pensée s’obscurcit, ses personnages s’étiolent, perdent de leur lisibilité se trouvant délaissés…La machine aux idées se grippe, l’écriture s’arrête, le stylo sèche, voire le clavier se rouille !

 

Nous partîmes un « Petit peu », en perdîmes en route et nous retrouvâmes très peu en arrivant au port.

Ne voyez dans ce propos, ni reproche, ni critique, c’est que l’on compatit, pour ceux et celles que la vie et le quotidien accaparent.

 

Vous nous avez manqués, dans la présence, dans l’échange, la confrontation des idées, l’originalité des productions, et les bons moments passés ensemble, espérons seulement que ce ne fut qu’un moment particulier dans vos vies et que l’année prochaine vous verra de retour parmi nous, et que vous vous remettrez à écrire.

  

Ils sont importants ces moments pendant lesquels on se consacre à soi, à ce que l’on aime. Qui sont des moments privés que l’on préserve, ils permettent de s’accorder un espace de respiration, une prise de recul au milieu d’un quotidien qui dévore, ils aident à bien vivre et assumer le quotidien.

 

Merci à notre hôtesse et mentor de nous avoir accueillis et accompagnés dans cette démarche par des apports techniques en nous poussant à écrire.

 

Ce château où il fait bon travailler, réfléchir et échanger sera un jour si plein de mots qu’il deviendra inévitable qu’ils courent sur les façades et enguirlandent les arbres…

 

Merci                                    Dominique. Mazeuil   2011