qui n’ont pas hésité à s’escagasser le neurone sous la conduite de leur mentor, crescendo d’adrénaline garantie, jamais on ne frisa la galère, les règles enkystés dans nos têtes comme des Chevaux de Troie nous empêchant de zapper les exercices, sans toute toutefois nous priver de la possibilité de pouvoir prendre les chemins de traverse en s’offrant des variantes

 

Court dialogue

 

-          T’es pas malade à ton âge, tu vas t’escagasser les oreilles avec ton baladeur à fond les manettes ?

 

-          M’en parle pas, toute la matinée, j’ai du participer à un remue-méninge qui m’a liquéfié le cerveau, à certains moments j’ai cru qu’il y avait une tempête sous mon crâne

 

-          Dans ma boite aussi, ils y vont crescendo. Désormais nous avons droit à un mentor, il nous parle comme un livre, n’empêche qu’il ne serait pas inintéressant si tous les cinq minutes nous n’avions droit à la sonnerie débile de son mobile avec interruption d’un quart d’heure !

 

-          Méfiez vous de ces intervenants sympas ce sont les plus dangereux, ce sont souvent les chevaux de Troie de la direction chargés de vous faire parler et ensuite vous piéger…

 

-          Il ne faut pas être trop simpliste, si on parle, on peut être piégé, si on ne dit rien on peut être foutu, moi je préfère penser et dire, c’est ainsi que l’on trouve des variantes

 

-          Je sais, je comprends, moi, ce n’est pas mon trip, alors quand je sors de là, je suis vanné, je me colle le baladeur sur les oreilles, cela me rince les méninges et me fait oublier cette galère !

Définitions à l’envi.

 

Mentor :                   Conseiller placé auprès du souverain dont la charge consistait à mentir pour protéger le trône

 

Cheval de Troie :   Poutrelles entrecroisées formant trépied, on l’appelle aussi cheval de frise.

 

Cheval de Troie :   Au moyen âge dans les manses les paysans pauvres avaient un cheval collectif, de deux, de Troie, de quatre, au-delà ce n’était plus gérable. Le bon rendement étant de Troie l’expression à perdurer

 

Variante :                Se dit d’une épouse qui n’est pas celle inscrite à l’état civil, de là nous vient l’expression « il sort avec sa variante »

 

Mobile :                   Terme employé pour désigner une personne paralysée après un passage réussi dans la piscine de Lourdes

 

Galère :                    Expression populaire pour désigner un individu à l’air étrange, abréviation de ce gars a un drôle d’air. Pour les filles il y a bien la file de l’air, mais cela n’a pas le même sens (Voir hôtesse de l’air)

 

Escagasser :           Expression de la médecine médiévale désignant une affection touchant exclusivement les gros mangeurs de gastéropodes (dans les régions où l’on trouve beaucoup d’escargots).

« Ma gourmandise me perdra, je me suis encore escagasser »

 

Baladeur :             Vendeur de marché à la criée, qui finit toujours par vous vendre une couette, quand vous étiez parti pour acheter une oie

 

Remue méninges : Mère de famille ou nourrice dont le mode de bercement un peu trop vif peut provoquer le développement de dommages collatéraux

 

Crescendo :          Se dit d’une onomatopée prononcée après avoir saisi la poignée de la poêle brûlante sans torchon

 

Zapper :               Rapidité dans ses choix d’alternatives

 


Raconter le déplacement géographique d’un mot et son histoire : Ici Cheval de Troie et Remue-méninges

 

 

Je vivais tranquille dans une prairie de pré-salé sur la petite ile d’Ios en mer Egée. J’étais un cheval bas sur pattes et un peu lourdaud, bâti pour porter des charges, traîner des charrettes ou emmener mon maitre à la guerre.

 

Cette dernière fonction étant toute théorique, notre petite île était calme et paisible ; Je me contentais de prendre le soleil en mangeant la meilleure herbe du monde sous le soleil, en regardant les vagues déferler sur les rochers.

 

Un beau matin, pan il y eut un petit coup de tonnerre annonçant l’orage, mais personne n’y prit garde, l’affaire ne passant pas pour sérieuse tout au plus un fait divers en chronique people.

 

La rumeur qui venait de se mettre à enfler faisait état de la fugue d’Hélène qui paraît-il serait la femme d’un dénommé Ménélas avec un godelureau de passage, un certain Paris. Sur l’instant cela fit jaser et même ricaner…En grec ancien je ne saurais pas vous le prononcer…

Suivirent les rires et les pamphlets des habitants autour d’un verre d’ouzo.

 

Seulement là, on n’était pas dans les amourettes d’une fille de pêcheur avec un apprenti meunier. Là on était dans la haute, ce milieu dans lequel on n’a pas beaucoup le sens de l’humour en matière d’honneur.

 

Très rapidement il fut clair que les choses n’en resteraient pas là, finis les rires et les chansons, sonnez buccin et tout le tintouin…Agamemnon et son frère ne rêvant que d’en découdre, il n’y avait pas d’issue

De toutes manières, tout leur était bon pour se flanquer des peignées, alors Hélène ou Maria, c’est l’occasion qui fait le troufion. Il n’est jamais bon que les parents se mêlent des affaires de leurs frangins, car soit dit entre nous l’Agama il n’était pas blanc bleu. Eh oui, il faut avoir le courage de le dire !

 

Ce que je n’avais pas prévu, c’est qu’ils allaient avoir besoin de nous, leurs montures. Au demeurant je n’avais rien contre, si ce n’est la crainte des nausées en galère, ces vaisseaux manquant pour le moins de confort pour la gente équine, et de sécurité, il n’est que de voir le nombre d’épaves que l’on découvre au fond de la Méditerranée.

C’est assez joli et agréable l’Asie mineure, je vous la recommande pour vos vacances, de là a y passer dix ans c’est un peu beaucoup. J’ai eu le temps de prendre du bon temps vu que le plus souvent ils se battaient à pied.

 

Voir, les uns bronzant sur le rempart, les autres se livrant au délicieux plaisir des bains de mer.

Une petite bataille, trêve, on boit un coup !!!

 

Après trois apéros :

 

-         Bon les gars, depuis le temps, fini de faire les mariolles, Hélène vous nous la rendez ?

 

-         De qui tu parles ?

 

-         Mais d’Hélène !

 

-         Ah, la petite à Paris, lui il serait pour, mais elle, elle, n’est pas chaude !

 

-         Bon rendez-vous sur la plage demain après midi pour une empoignade.

 

Au début, tout le monde prenait du bon temps, c’était les vacances à Troie.

Soyez un peu sérieux, et ne commencez pas à avoir de mauvaises pensées, je vous parle de la ville de Troie, alors pas d’interprétations fallacieuses à propos des grecs.

 

Il fallait en finir, c’est qu’ici le mobile ne passait pas, et que là-bas quand on allait rentrer il y aurait surement de la casse dans les ménages, et, que s’il fallait faire une guerre pour chaque femme partie lasse d’avoir tant attendu on n’était pas prés de voir la fin des conflits.

 

Pour moi pas de problème, j’avais rencontré une petite alezane, nous avions déjà quatre charmants poulains, ils avaient les yeux sombres de leur mère tout droit venue des plateaux d’Anatolie.

 

Mon maître commençait à en avoir ras la mentonnière, il ne supportait plus les coups de soleil, et cela faisait tant d’années que ces messieurs étaient en campagne.

Tout le monde avait bien compris que de la Belle Hélène personne n’en avait rien à brouter, ce qu’ils avaient voulu tous ces clampins c’était de ne plus être à la maison.

 

Le Roi d’Ios mon maître avait une petite femme charmante et fort bien faite. Il se disait qu’au rythme ou les choses étaient parties, il ne la reverrait qu’après sa ménopause, et que cela allait compromettre ses rêves dynastiques.

 

Il décida donc de prendre la situation en main. Ce matin il a invité tous ses confrères Roitelet des îles à venir faire une partie de pêche avec lui.

Ils ont pris une galère armée avec des prisonniers Troyens pour discuter au large loin des oreilles indiscrètes. Il faut ajouter que depuis quelques temps non content de tuer du soldat de base on a commencé à faire de la liquidation dans le héros (Achille, Patrocle, Hector, que du beau monde)

 

Au retour de leur mini croisière, ils sont tous venus me tourner autour, faisant des commentaires que j’aurais pu trouvé déplacés, s’intéressant à mes formes et mes proportions.

Dés l’après midi les charpentiers entrèrent en action…

En moins d’une semaine, ils avaient réalisé une variante de moi en beaux madriers et belles planches.

 

Je dois avouer toute modestie mise à part, que moi qui ne m’étais jamais vu, j’ai été fort impressionné, j’étais splendide, ma Jument et mes poulains dont le petit dernier était désormais un magnifique Yearling en eurent les larmes aux yeux.

 

Toute l’armée était accourue pour m’admirer et m’acclamer : « Vive le cheval de Troie »…

Les Troyens eux-mêmes n’en revenaient pas, en pleine guerre s’intéresser à des évènements aussi puérils. N’empêchent ils étaient tous agglutinés sur les remparts, même les femmes avec leurs ombrelles, à faire des commentaires un cheval en bois quelle idée, un cheval en marbre ils auraient compris, mais là !

Un cheval d’une telle taille, comment ces diables de Grecs allaient-ils le transporter chez eux ?

En fait ce qui les intriguait, c’est ce que les Grecs pouvaient fêter en inaugurant un tel mémorial ?

-         Les pauvres j’en ai de la peine pour eux ;

 

Quand une délégation alla leur annoncer que ce cheval était un cadeau de départ, vu qu’eux les Grecs en avaient ras le Parthénon d’attendre une femme qui faisait languir son mari…La sidération fut totale.

 

Les grecs mon maître et ses copains rembarquèrent, nous laissant nous les équidés sur la plage ce qui aurait dû alerter les Troyens, mais vu qu’ils étaient entrain de s’écharper, ils ne virent rien du tout.

 

On le rentre dans la ville ou on ne le rentre pas, il n’y avait pas de multiples variantes à trancher.

 

Les femmes étaient contre, c’est sur elles qu’allait retomber l’astiquage de la bête et pas sur leurs guérilléros, et avec une taille pareille cela en faisait des heures de sieste en moins.

 

Les hommes étaient plutôt pour, cet animal représentait tout de même le renoncement des Grecs, c’était un symbole de victoire, on pourrait s’aligner devant pour les remises de décorations

 

Sentant le danger de voir les hommes triompher, une femme énergique s’empara d’une torche pour aller foutre le feu à cette charogne.

 

C’est ce qui changea le sens de l’histoire pour toute cette foule rassemblée sur la plage.

 

Les hommes ne voulant pas perdre la main se dirent que cela ferait une belle réserve de bois pour les flambées d’hiver. Pour une flambée il y eut une flambée !

 

Tout avait faillit capoter, au départ, les Troyens étant d’avis de refuser le présent, pour la bonne raison qu’eux, pris au dépourvu n’avaient rien préparé.

 

Tout le monde s’attela à la bestiole, et après des oh hisse et des Hans de bûcheron le cheval se retrouva dans l’enceinte…Privé de plage depuis dix ans et transpirant tant et plus tout le monde se précipita à la plage, au loin là-bas les dernières voiles disparaissaient derrière les îles.

 

Personne ne fit attention à une femme en tailleur demi saison avec sa valise et son vanity-case qui regardait la mer l’air absent, Hélène venait de rater le départ de la flotte grecque.

 

Dans la nuit patatras, le cheval s’ouvre, les grecs courent aux portes…vous connaissez la suite, de l’opérette on passe a la tragédie, viols, carnage, incendies massacres en tous genres, le génie humain en la matière est sans limite !

 

Je m’appelle Ios Papadhópoulos, je suis né en mer Egée sur une ile féerique avec un ciel si transparent qu’on y tutoie les dieux, et c’est ainsi depuis des générations, à tel point que l’on n’y fait même plus attention ; Une île entourée d’une mer si bleue et si transparente que l’on peut encore certains soirs apercevoir des sirènes qui se glissent entre les rochers en vous faisant des petits signes de la main ;

Des collines pelées où courent des chèvres étiques et les colonnes d’un temple dominant une vieille jetée.

J’aime ce pays, je ne dirai pas la Grèce, non, mon pays c’est le Royaume D’Ios…

 

Elles sont loin les splendeurs, disparus les palais, les trirèmes et galères dorment dans le fond des flots et seuls quelques récits transmis par les Aèdes nous permettent encore d’y rêver sous les cieux.

 

Au moment de ma naissance, mes parents vivaient des produits issus de leur élevage de chèvres, de l’huile produite à partir des olives de leurs oliveraies et c’était bien maigre, mais on vivait et pas plus mal les uns que les autres, vu que l’on en était tous réduit aux mêmes conditions.

 

L’arrivée des premiers touristes avait un peu troublé l’ordre établit, et créée les premières différences, mes parents ne s’y étaient jamais mis et continuèrent leurs productions traditionnelles. L’intérêt des touristes pour les productions locales et artisanales leur permis cependant de m’envoyer poursuivre mes études à Athènes.

 

Il n’y avait guère de choix : les emplois dans l’île étaient saisonniers, guide touristique, restauration, marchand de souvenirs, paysan…Je ne sais pourquoi, mais mon Père ne voulait en aucun cas que je m’engage dans un de ces secteurs d’activités qu’il considérait comme vulgaire et réservé à la plèbe.

 

Ce fut un arrachement que de partir pour le continent mais les études se déroulant dans de bonnes conditions, je finis par prendre mon rythme, travaillant comme un damné lorsque j’étais à terre, en rêvant au matin de l’embarquement pour le retour à Ios. Il faut avoir fait ce voyage dans la barque d’un pêcheur de l’île pour savoir ce que c’est.

 

Ce n’était pourtant pas confortable, une barcasse sentant le poisson que son patron était venu livrer au Pirée, un bateau sans moteur qui courait au ras des vagues, ses voiles rasant l’écume. Allongé sur le pont nous ne communiquions que par monosyllabes, lui cramponnant la barre et moi jouant à cache, cache avec le soleil.

 

C’est lui qui un jour que nous approchions de l’île, instant qui me faisait toujours monter les larmes aux yeux, c’est lui donc qui me demanda si je connaissais l’origine de mon nom : Ios

 

C’est vrai que c’était celui de l’île sur laquelle nous habitions, il me raconta donc l’histoire de ma famille qui au temps où la Grèce était le centre du monde, était la famille qui régnait sur Ios, et que mes ancêtres avaient été combattre à Troie avec tous les rois de l’époque pour récupérer la Belle Hélène. Que cette famille n’avait jamais quitté son île et que pour ses habitants il n’y avait rien de changé.

 

C’est vrai, j’avais remarqué que les personnes qui venaient voir mes parents leur parlaient avec déférence, et ne s’approchaient d’eux qu’après avoir retiré leurs coiffures. Cette nouvelle m’étonna tellement qu’un moment après il me sembla bien avoir vu Eole jouer avec la grand voile et en approchant des rivages d’Ios Zeus sa cour et les Sirènes tranquillement allongés sur les rochers.

 

Mes parents ne réagirent pas lorsque je leur fis part de ce que m’avait raconté le patron pêcheur, mon père grommela que désormais je savais que j’avais un rang à tenir.

 

Mon ardeur pour les études redoubla et me permit de devenir un informaticien de haut niveau. Quand mes parents apprirent la nouvelle et qu’ils me virent partir pour Yale entamer une formation d’analyste financier, ils ne firent pas de commentaire, mais leurs yeux pétillaient comme du champagne.

 

Entre étudiants la rivalité était rude pour obtenir les places et les bons sujets de recherche, ainsi que pour décrocher les stages, mais les relations entre nous dés la fin des cours étaient plutôt sympathiques. J’eu bien à subir quelques quolibets et bonnes histoires en raison de mes origines, je me prétendais Egéen pour ne pas aborder tout de go la question de la Grèce, car souvent sur ce thème les commentaires étaient scabreux. Un peu comme pour les belges avec les Français. Ces contacts contrastés, versant sympathique coté loisirs et versant plus âpre et plus brutal coté vie étudiante me forgèrent le caractère. N’oublie pas mon fils que tu as un rang à tenir.

 

A la fin de mes études j’obtenais un premier job à Paris dans une banque ayant de bonnes bases financières et une bonne réputation, j’avais fais ce choix pour ne pas me trouver trop éloigné de l’île d’Ios et de mes parents…

 

Cela commença tout de suite de façon complexe, mon niveau de formation ne sembla pas du gout de certains traders formés sur le terrain qui m’accueillirent avec des remarques stupides sur les grecs. les choses se gâtèrent quand, en  répondant à une question sur mon lieu d’origine en Grèce, je fis une réponse contracté, en lieu et place de répondre je suis de l’ile d’Ios, je me retournais vers le garçon qui m’avait interrogé et lui répondis, I d’Ios, pour moi c’était clair, j’étais d’Ios mon île chérie. Lui se méprit sur ma réponse et crut que je l’insultais ; Cette expression typiquement française d’idiot je ne la connaissais même pas.

 

C’en fut terminé, j’étais devenu l’intrus, la tête de grec du service, et pour couronner le tout la crise économique du moment ne me permettant que d’obtenir des performances modestes, mon sort était scellé.

 Qui dit crise dit aussi réduction de voilure des entreprises et services…

 

Les derniers arrivés courant le plus de risques, on ne tarda pas à m’annoncer que mon contrat avec le département ne pourrait pas se poursuivre, Ce qui est dommage c’est qu’à ce moment, j’étais tombé sur un filon qui s’annonçait prometteur.

 

Mon chef de division se massa longtemps le menton puis finit par m’avouer que la pression des autres salariés du service avait pesé lourd dans la décision, mais quelle idée avais-je eu d’insulter le trader le plus performant le jour de mon arrivée ?

 

J’éclatais de rire et tentais de lui expliquer la méprise, mais ma tentative d’explication ne fit qu’aggraver mon cas, le chef de division étant persuadé que j’inventais tout cela pour nuire à mon collègue de travail qu’il avait en haute estime.  

 

En regagnant mon poste, je sentis la pression des regards sur ma nuque, personne n’était trop à l’aise, sauf celui qui avait fait pression pour que l’on m’élimine ;

En période de crise, je suis tout à fait à même de comprendre qu’il puisse y avoir des réductions de personnel, mais là, la procédure employée me dégoutait carrément, mon père aurait dit ces gens là manquent de classe. Ne te laisse pas salir par une vengeance mesquine, soit grand.

 

J’étais décidé à voir très grand, mais si grand que j’en rigolais tout seul. On m’avait proposé de me payer mon préavis, ce que je refusais en prenant un air déprimé et une mine soucieuse…Pour tout le monde j’étais déjà parti et plus personne ne s’intéressa à moi.

 

Tout le temps qui me restait je le mis à profit pour étudier très attentivement la structure informatique de l’entreprise, les mécanismes en paraissaient complexes mais l’étude attentive que je menais me permis très vite de parvenir à la conclusion que ceux qui l’avaient construite n’imaginaient pas qu’ils puissent un jour être victime d’ une cyber attaque menée par un petit malin décidé, de plus je voulais que ma vengeance fut à la fois sévère et poétique.

N’était-ce pas l’un de mes ancêtres qui avait conçu et fait réaliser le cheval de Troie.

Je quittais l’entreprise, sans un mot ni un regard pour mes anciens collègues, prenant un air désespéré et déprimé…

J’ai attendu six mois pour faire jouer ma vengeance et ce matin premier avril la partie a commencé.

Six serveurs répartis dans le monde ont servi de rampe de lancement à l’opération, cette mesure étant de nature à rendre la remontée à la source très difficile. Réparties entre la Chine, l’Australie, un en Corse pour faire couleur local, le Canada, un au Kerala, et même un en Corée du nord c’est pour vous dire.

 

L’opération a commencé par un poisson d’avril tout bête, juste pour détendre l’atmosphère, tout en mettant les gens en alerte : une OPA hostile sur le département, j’étais certain qu’après dix minutes d’affolement cela les ferait bien rire…

 

Puis une demi-heure après, les affaires sérieuses devaient commencer. OPA était un code qui allait réveiller des dizaines de petits chevaux que j’avais dissimulés dans tous les ordinateurs du service, même les dispositifs de sauvegarde en étaient truffés, c’étaient de gentils petits percherons qui avançaient en broutant.

 

Le département avait une chance de s’en sortir s’ils ne mettaient pas tous les ordinateurs en route, mais suite au premier poisson d’avril j’étais persuadé qu’ils allaient tous se précipiter pour allumer leurs écrans.

 

Première OPA écologique, le retour du cheval de trait, je les imaginais regardant ces gentilles petites bêtes brouter tranquillement leurs écrans, ce qu’ils ne pouvaient deviner c’est qu’à l’intérieur des mémoires ces braves bêtes s’activaient et qu’après deux minutes de ce régime, les dégâts seraient irrémédiables et les données irrécupérables.

 

Il n’y pas eu de commentaire, le département a simplement été fermé un certain temps pour reconfiguration informatique, et moi j’ai beaucoup mieux dormi…Assume ton rang !

Je me suis gardé un de ces charmants animaux dans mon portable, à longueur de journée il broute mon fond d’écran et je lui trouve une bouille bien sympathique

 

A d’Ios
 Remue-méninges :

 

Il en est certains qui faisaient du remue- ménage, ce qui ne sous-entend pas secouer sa femme ou son mari, encore que l’on puisse se poser la question, mais fait penser à une agitation bruyante, « faire que cela s’entende et même se voit ». Certainement que cela était entendu et vu, sans que cela laisse augurer des résultats et des performancesEt puis est arrivé le moment où l’on s’est rendu compte qu’avant tout c’était dans la tête que tout se passait et que c’est là qu’il fallait intervenir, faire peser les efforts…Cela peut prêter à sourire n’est-ce pas ce que font depuis toujours les penseurs, les poètes, et chercheurs de toutes sortes qui ont inventé le monde, enfin voir…

 

Quand les mots et les idées se mettent à tourner dans la tête, cela n’a pas trop d’importance, si c’est pour écrire des ritournelles qui finiront chansons pour nourrir vos Ipods et Baladeurs, ou bien qui viendront vous escagasser les oreilles en stridulant sur le portable de vos voisins de voyage.

 

Cela devient plus inquiétant quand c’est la vie qui ainsi tourne en boucle, s’emberlificote et se prend les pieds vous laissant là tout empêtré.

 

C’est là qu’intervient le remue-méninge, car il faut alors se brasser les idées et le vent, et c’est parfois si difficile.

 

D’où l’intérêt des brassages d’idées, des mélanges de pensées, des mises en réseaux de neurones, des enlacements de dendrites, le tout dans de magnifiques tempêtes sous les crânes.

 

Il faut rechercher la multiplication des possibles, la porte ouverte à des équations aux multiples inconnues ;

C’est le vent qui souffle la poussière

L’archéologue qui époussette la pierre qui affleure.

 

Ce peut être l’instant où tout peut être mis en doute, où l’on quitte les fermes certitudes pour se redemander et pourquoi et comment ?

 

Passer voir ce que nous cache le miroir, étudier ce qui est là devant, mais aussi derrière, au dessus et en dessous.

 

Le sens caché, la dérision, l’idée apparemment la plus sotte qui nous fera tous délirer, le mot qui nous fera rêver en écoutant le vent les yeux tournés vers le ciel.

 

Un temps pendant lequel, le je se transforme en nous, et du nous renaître le jeu !

Tout cela peut paraître puéril, mais demande à chacun de se lâcher, d’accepter de regarder les chimères, d’oublier tout ce qu’il a appris…

 

Pourtant c’est si doux, si chaud, le conformisme, c’est si confortable de refaire ce que l’on a toujours fait…

 

C’est si rassurant d’oublier l’inimaginable, alors que lorsque la porte est ouverte, il faut sauter.

 

Et si c’était le vide…S’il n’y avait rien de l’autre côté, si mon cerveau restait éberlué devant ce challenge un peu déboussolant ?

Recherche de variables, de variantes et tutti quanti.

 

Certes il y a peu de risques pour ceux qui osent et qui savent que la vie appartient à ceux qui cherchent qui regardent et écoutent ; ce n’est pas le vide qui est à craindre, si au début la démarche va piano, très vite cela s’enchaîne et s’emballe crescendo, les mots et les idées se dénouent, fusent et jaillissent pour se retrouver sur la place tous amoncelés.

 

Ce n’est pas le vide qui est à craindre, c’est le trop plein, car un moment donné il faudra bien choisir et forcément zapper certaines idées et certains évidemment seront désolés.

 

Accepter de ne pas être unique, de n’être au plus qu’une variante, vous laisse parfois une saveur amère.

 

Et puis il y aura toujours des petits malins qui vous glisserons des Chevaux de Troie, parfois bien humoristiques pour nous titiller les méninges et nous faire tous sourire, mais il y a ceux  depuis longtemps dans la galère et qui ne savent plus s’agréger à rien ni personne, n’ont plus confiance en dieu ni en diable et ne pensent qu’à détruire. Il serait bon pour eux qu’ils se trouvent un mentor.

 

Il n’est pas besoin de partir au bout du monde à la recherche d’une ile déserte, le monde est dans nos têtes, et les îles au fond de nos yeux !!!


Textes publicitaire :

 

 

·        Escagasser vous les gencives avec hippolight cheval de Troie             24 heures sur 24 dans votre bouche,                                                           la galère des dents étincelantes.

 

·        Galère, le seul mobile du garde mobil immobile, cheval de Troie du factionnaire statique, mettra du remue-méninges sous vos casques ;

 

·        Pour quoi zapper, bien moins compliqué, écouter votre mentor vous « baladeuriser » pour un fromage fermier : Le bon remugle méninges

 

·        Un cheval de Troie dans votre comptabilité : La variante variable de votre prêt personnalisé vous évitera une remue méninges. Tout en restant immobile devant votre mobile ; ainsi vous économiserez à un taux crescendo.

 

·        Ment, menton, mentor

          Le conseil libre et gratuit

          Qui vous escagasse de plaisir

          Et vous emmène en galère

          Pour des vacances de rêve

          Zapper c’est l’adopter

 

·        Si votre enfant se remue les méninges avec les mains, suivez les conseils du docteur Mentor.

Son sirop Variante :

Lui donnera l’envie de jouer du Piano

 

·        Chez nous pas de risque de se faire Zapper sa carte bancaire pour un découvert :

Moins vous avez d’argent, plus on vous en prend ;

Le cheval de Troie de votre endettement est réglé crescendo

Pour vous servir

 

·        La variante du con, c’est un con

Donc zapper tout remue-méninges

Et vous resterez un baladeur silencieux

La transcendance du citoyen

 

Mots pour le bout du monde

 

Celui que j’emmène : Remue méninges :

 

Porte ouverte des possibles

Option pour humer parfums et arômes

Recherche de la teinte absolue

Sourire au creux de la fossette d’un visage inconnu

Regard échangé au hasard d’une rue

Reflet dans une flaque d’eau

Rire qui sourd par une fenêtre derrière un moucharabié

Oiseau qui trille dans le jour qui se lève

Larme que l’on essuie sur la joue d’un enfant

Silence qui s’écoute assis dans le jardin

Toi qui accompagne mes pas

 

 

Celui que je n’emmène pas : Cheval de Troie

 

J’ai envi de dire cheval de toi, cheval de moi

Mots, et pensées au fond de nous mêmes

Qui jaillissent alors qu’on ne les attend pas

Explosant comme fleurs de sang

Qui nous blessent et nous ravagent

Et font monter pleurs et peines

Idées pensées que l’on a refoulées

Tapies bien au fond de nos cœurs

Espérances de la vie qui ne se feront pas

Années de jeunesse qui au loin sont enfuies

Amis et proches bien trop tôt disparus

Qui demeurent là au creux de notre esprit

Monde qui s’évertue qu’à ne vouloir flamber

Alors que l’on voudrait plus de Paix dans les cœurs

Et rosée sur les fleurs

C’est ainsi, c’est la vie

Il n’est question de choisir

Si ce n’est que de vivre

 

 

 

Dans la série : quand je Slam 

 

Eh toi oui toi

Que t’ai-je fait ?

Que suis-je pour toi 

Pour que tu m’escagasses ?

Je sais je sais toi tu es en galère

Mais ce serait plus simple

Si tu rejetais tout d’un bloc

Tout ce mal crescendo

Qui te ravage la vie

Il ne te suffit pas

De porter sur ton cœur

Un joli baladeur ou un précieux mobile

Pour être un homme en marche

Toi qui es immobile

Alors qu’il faudrait vivre !

 

Ce serait trop facile

Oui trop facile

 

Eh toi oui toi

Que t’ai-je fait ?

Que suis-je pour toi

Pour que je t’escagasse ?

Peut-être suis-je ton cheval de Troie

Mais ce n’est pas si simple

D’accepter tout d’un bloc

De vivre pianissimo

Cette douceur du monde

Qui toi te ravage l’âme

Il ne suffira pas

De porter dans le cœur

Un rayon de soleil

Et un vent parfumé

Pour être des hommes heureux

 

Ce serait trop facile

Oui trop facile

 

 

 

Eh vous oui vous là

Que n’ai je pas fais ?

Pourquoi je’ vous entends pas ?

Pourquoi un petit instant ne suis-je votre mentor ?

Serais-ce que je pense trop

Que pour moi c’est facile 

Que j’ai peu à rejeter

Qu’il y a béatitude aux arcanes de ma vie

Et que tout me sourit

Il ne suffira pas d’avoir des certitudes

Là au fond de nos cœurs

Et d’être visionnaires

Pour faire changer le monde

Et chanter Liberté

Dans ce monde bouleversé

 

Ce serait bien trop facile

Bien trop facile

 

Eh nous oui nous tous là

Que faisons-nous pour nous ?

Quand penserons-nous à nous 

Pauvres créatures humaines ?

Quand nous déciderons-nous à zapper

Ces idéologies en cherchant des variantes ?

Il faudrait tant rejeter

Tout c’qui affaiblit l’être

Tout ce qui nous pourrit l’âme

Perd le sens de la vie !

Pour que tout nous sourit

Il ne suffira pas de prendre un ton acerbe

De parler haut et fort

Faudra tous nous entendre…

Savoir nous écouter

 

Sacré remue-méninges

Et ce n’sera pas facile

Non pas facile