Le cerveau ensablé

Sur les bords de la mer Égée

De cités aux résonances exotiques

 Mon carnet de voyages est inondé

 

Lovée dans la douceur des alizés

Soyeux comme des voiles diaphanes

À trop se laisser bercer

Mon âme s’est dérobée

Loin des marées

Loin de moi

 

De vertige en déséquilibre

D’envolée en traversée

Je me sens propulsé

Dans des ailleurs méconnus

 

Mon souffle s’est désincarné

 

Un papier au vent

 

Une plante

 

Mes yeux pleurent de n’avoir plus faim

Mes désirs de n’avoir plus soif

 

Un coquillage sur la berge

 

Un caillou

 

 

 

Survit une petite brûlure

Terrée au tréfonds du cœur

Écueil à fleur de mémoire.